Fertilisation azotée, chaque unité compte !

Le marché mondial des engrais fait l’objet d’une grande tension, avec une demande soutenue et des disponibilités limitées chez les principaux exportateurs en lien avec la hausse du prix du gaz et des coûts du fret.
Le prix des engrais azotés simples a connu une hausse tarifaire de 122 % sur un an.
Dans le détail, tous les engrais azotés simples sont impactés : urée (+140%) , solution azotée (+138%) ammonitrates (+116%).
Dans ce contexte de flambée du prix des engrais, il est primordial d’optimiser l’efficience de chaque unité apportée, d’autant plus que les cours des céréales sont élevés.
Rappelons succinctement que l’azote joue un rôle déterminant à la fois sur le rendement et la qualité des productions. Il est l’un des principaux constituants des acides aminés, des protéines et des acides nucléiques constituant les ADN et ARN.
Un blé consomme en moyenne 3 unités d’azote pour faire un quintal de blé
Faibles en début de cycle, les besoins explosent pour les céréales à paille à partir de la reprise de végétation avec un pic entre les stades “2 nœuds » et “floraison”.

Source : Centre de recherches d’Aspach, Ministère de l’agriculture
Apporter l’azote au plus près des besoins en fractionnant les apports est plus que jamais cette année un moyen de garantir une bonne alimentation tout au long du cycle.
Il est aujourd’hui reconnu que le fractionnement en 3, voire 4 apports, est une stratégie efficace pour atteindre les objectifs de rendement et de taux de protéines.

L’apport d’engrais azoté minéral au sol se heurte toutefois à des contraintes sérieuses :
- nécessité d’au moins 15 à 20 mm de pluie dans les jours suivant l’apport dans le cas de l’ammonitrate pour que l’azote soit à disposition de la plante ;
- risque de pertes significatives par volatilisation dans le cas de la solution azotée ou de l’urée, très dépendantes des conditions de sol et climat.
Il existe une méthode complémentaire pour ajuster la fertilisation azotée au plus près des besoins et éviter les ruptures d’alimentation : l’application foliaire d’un fertilisant liquide concentré en azote.
Ce mode de fertilisation qui a déjà fait ses preuves depuis une dizaine d’années offre des avantages réels :
- apport d’unités efficientes (efficience foliaire multipliée jusqu’à 3 ou 4 par rapport à un apport au sol, soit pour 40 l/ha une valorisation équivalente à 30 unités environ)
- efficacité indépendante des conditions pédoclimatiques, solution assimilable par la cuticule des feuilles ;
- diminution de la dose totale d’azote apportée, en réponse à des situations limitantes (bassin versant, directive nitrates…) ;
- réponse à des exigences de fertilisation renforcée (blés améliorants, cahier des charges spécifiques) ;
- souplesse d’utilisation du liquide : mélange possible avec la plupart des produits phytosanitaires, pas de passage supplémentaire.
L’apport conjoint de soufre dans ce type de solution permet de valoriser la synergie entre ces deux éléments. Le soufre intervient dans la synthèse des protéines et sa dynamique d’absorption est proche de celle de l’azote. Pour être efficace, un apport de soufre doit être fait en même temps que celui d’azote.
Dans le cas particulier de cette année avec un azote minéral cher et un cours élevé des céréales, l’apport foliaire revêt un intérêt renforcé : moins d’azote à l’hectare et plus d’efficience pour atteindre les objectifs de rendement et de protéines.
Ajoutons enfin que ce mode d’application foliaire donne des bonnes réponses en termes de rendement sur maïs entre 8 et 12 feuilles mais également sur pommes de terre, lin fibre et autres grandes cultures.
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Pour en savoir plus :
« La hausse du prix des intrants s’accélère », Pleinchamp, 17/01/2022
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